Rosalie DESLANDES, promo 2022-2024 (carrée)

Si, de ma prépa à Duruy, je devais garder…

  • un souvenir : une séance de cinéma toustes ensemble. Ça n’était pas une sortie prévue par les professeur·e·s, mais le film avait un lien avec le programme. Toute la classe était très motivée. Pour ne rien vous cacher, une fois au cinéma on était beaucoup moins nombreux·ses que prévu. Mais on s’est installé en bande, dans une salle rien que pour nous et on a regardé le film en sentant notre présence de classe. Je me souviens des sourires qu’on cramait du coin des yeux, dès qu’il y avait une réplique qui pouvait être rattachée à notre programme. Et puis après les sourires entr’aperçus et les chuchotements, écran noir, c’était la fin. Alors on est vite sorti·e·s, on a débriefé et puis les prochaines copies étaient pleines de ce film. 
  • une découverte inattendue : souvent les cours de Lettres étaient après le déjeuner, au moment du coup de barre de la digestion. Je me souviens de mes yeux qui roulaient de fatigue et puis, d’un coup, alors que je piquais du nez, je me faisais réveiller par des analyses complètement loufoques, un paysage de campagne métaphore de la dépression… C’était toujours complètement farfelu mais rien de tout ça n’était dans mon sommeil. Alors pour continuer de rêver, j’ai pris la spécialité Lettres. 

J’ai fait la prépa pour moi, pour apprendre des choses, aller au bout de mes compétences, me mettre au défi. Alors j’ai réussi à choisir là où je me mettais la pression. Les concours se sont très bien passés, je prenais beaucoup de plaisir à composer. Je n’ai pas été sous-admissible mais j’ai passé deux ans à me nourrir de tout ce qui m’entourait et de toustes celleux qui composaient mon environnement : les livres, les professeur·e·s, les étudiant·e·s… et c’est ce qui m’a rendue enthousiaste. 

Après Duruy ?

J’ai intégré le CELSA en Culture et communication par la voie du concours externe. J’y suis un cursus à la fois universitaire et professionnalisant qui m’enseigne les métiers et les formes de la communication par la voie de la recherche. Mes années de prépa m’ont été utiles en nourrissant ma curiosité pour l’altérité et en me donnant méthode et rigueur. Je parviens à mettre en œuvre des compétences de chercheuse dans le prolongement de la prépa, mais je m’épanouis aussi dans la dimension professionnalisante que je n’avais encore pas explorée jusqu’ici. 

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